War of nothingness
Des enfants, des fleurs, de la couleur... au premier abord, les photographies de Véronique Boissacq semblent plutôt
gentillettes. A la galerie Pierre
Hallet, à Bruxelles, il suffit au visiteur de plonger quelques secondes son regard dans les yeux de ces mômes-là pour comprendre qu'au-delà de l'aspect très
décoratif des images, il y a une inquiétude.
Celle d'enfants qui posent sans sourire, sans cette joie de vivre qui est censée leur coller à la peau. Une inquiétude inattendue soulignée par ces fleurs épinglées, au sens premier du terme, dans
les trois images en grand format.
Certes un peu plus loin, un ensemble de petites photos nous ramène à une vision plus conventionnelle d'une enfance surtout préoccupée par ses jeux électroniques.
Cependant, le fait qu'il s'agisse
d'une série nous renvoie à la crainte du conformisme auquel les pousse la technologie dès leur plus jeune âge.
Autant d'interrogations qui affleurent sans en avoir l'air, si ce n'est pas les coloris acidulés.
Un peu à la façon des bonbons surets.
............................................................................................| Art libre
| Texte: J-M.
Bodson
Supplément de La Libre, semaine du
30.04 au 07.05 2009
photo bonbons acidulés |